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Commentaires

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Alexis Mons

Depuis la journée de folie sur le blog d'Alain Juppé (voir http://www.groupereflect.net/blog331.html) en décembre dernier je me méfie beaucoup des à priori. Mais tout de meme, cela semble assez improbable (!)
En tous les cas, le nom de domaine n'appartient pas à Jacques Chirac mais à un simple particulier.
Indépendamment du contenu des billets, les favoris proposés sont assez amusants.

Fulcanelli

Bonjour, merci pour le lien. J'ai pu enfin parler de vive voix au Président, je lui ai mis ce commentaire


Cher Jacques, je compatis avec votre ennui. Permettez-moi de vous rendre visite, mais pas les mains vides, j’apporte un pack de Corona. Si vous avez quelques temps, je vous prierais de bien vouloir prêter votre sonotone au Ministre Fillon à qui j’ai envoyé cette missive. Il n’a pas répondu. Pourtant, c’était au mois de décembre dernier. Les lycéens n’étaient pas dans la rue à ce que je crois. Bonne journée Monsieur Chirac. Mes hommages à votre dame Bernadette.

à

Monsieur François FILLON
Ministre de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Le 7 décembre 2004
Lettre ouverte intitulée : l’Université m’a Tuer

Monsieur le Ministre,

Permettez-moi je vous prie d’attirer votre attention sur mon cas personnel de chercheur atypique en situation d’exclusion. Je n’entrerai pas dans les détails de cette longue histoire mais je tiens à faire valoir en premier lieu une triple compétence attestée par une formation d’ingénieur d’une grande école scientifique, complétée par un doctorat en pharmacologie ainsi qu’un doctorat en philosophie. A cela s’ajoute un savoir-penser reconnu en théorie des systèmes. Pourtant, aucune institution scientifique ne m’a accueilli. Je n’ai certes pas un dossier chargé de publications mais vous savez très bien que la qualité d’un travail de recherche ne se mesure pas au poids, bien que la paresse des évaluateurs use parfois de ces critères. J’ai été qualifié l’année 2000 en section épistémologie. La suite, candidatures refusées sur les quelques postes publiés dans cette section et même pas un emploi d’ATER pour m’insérer dans l’une des Universités que j’ai sollicitées. Je n’ai pas demandé ma prorogation de qualification, souhaitant en finir avec ce cirque orchestré par les fonctionnaires de la recherche. Je suis sans lieu de travail pour exercer ma profession de trouveur. Dans le milieu du sport, un bon joueur de foot ne reste jamais sans club, mais dans le cercle de la recherche, on ne sait pas accueillir les plus innovants et on laisse fuir les plus talentueux.

Donc, pour ne pas rester sans activité de recherche, je décide de mettre à disposition, tout ce savoir et ces compétences, attestés par un niveau bac+21, toutes ces connaissances conquises avec persévérance, au service d’universités étrangères, et ce bénévolement. Etant un pur théoricien, je ne suis pas obligé de me déplacer et cette collaboration savante avec des puissances étrangères se fera avec les facilités de l’Internet.

Mais il me faudra quand même désigner qui sont les meurtriers de la belle science, ceux qui m’ont tué, ceux que j’ai sollicités, tentés d’intéresser à des projets transversaux, ceux qui se contentent de gérer en fonctionnaires les affaires de la recherche, et ces représentants politiques locaux incapables de s’indigner et de prendre des mesures contre les fossoyeurs de la science parmi lesquels figurent mes assassins.

Devront comparaître devant le tribunal des citoyens éclairés pour crime contre la haute culture et pour non-assistance à recherche en danger :

Monsieur W, ancien Président de l’Université de Bordeaux 1, Monsieur X, Madame Y, Monsieur Z… Non ! Après tout, je ne vois pas l’intérêt de régler quelques comptes avec des individus dont le seul tort est d’avoir été sollicité par mes soins, alors que c’est l’institution dans son ensemble qui faute par son incapacité à rendre justice aux chercheurs innovant, aventureux, prenant des risques, transversaux, passionnés par leurs recherches.

En fin de compte, Monsieur le Ministre, j’avoue ne pas savoir quoi vous demander, étant au fait d’une incurie qui règne également dans les services de l’Etat, comme en atteste l’issue de ma démarche auprès d’un de vos prédécesseurs, le Ministre Jack Lang, m’informant personnellement qu’il demandait à ses services de trouver une solution, sans aucun résultat hélas. Je ne mets nullement en cause votre personne ni celle de Monsieur Lang, c’est l’Etat qui n’a pas fonctionné.

Cela dit, je ne voudrais pas passer pour un citoyen procédurier ou pour un empoisonneur public, ce que je ne suis pas. Je ne demande qu’à œuvrer pour la science transversale, à mener des actions de recherche en commun avec des partenaires locaux. J’ai même rédigé un projet pouvant servir de base à l’élaboration de structures régionales calquées sur le Collège de France qui vous le savez, a été voulu par François Ier pour affranchir les meilleurs savants de la pesanteur universitaire. Mais bon, une autre pesanteur, celle de l’Etat et des Régions, ne permet pas de développer ces projets. Cela dit, on ne sait jamais, je reste donc à votre disposition pour œuvrer à la mise en place d’une action transversale sur Bordeaux.

Nous allons certainement voir se dessiner de nouveaux champs scientifiques, notamment aux interfaces des disciplines et des savoirs, en science de la conscience, en science de la Vie où en ce moment, tout bouge, le schéma réductionniste étant sur le point d’être largué au profit de nouvelles théories. Et donc, je vous confirme, Monsieur le Ministre, que souhaitant m’investir dans cette passionnante aventure intellectuelle pour ne pas gâcher toute cette science, je vais proposer bénévolement mes services de théoricien confirmé, par le biais d’Internet, à des Universités suisses et canadiennes.

Cette lettre est destinée à être publiée par les médias car il est de mon devoir d’informer les citoyens sur ce qui se passe actuellement, sur la situation de la science, de l’Université française, sur le sort qui m’est réservé et sur les moyens que je prends pour trouver une solution de rechange. Les Français seront ainsi ravis d’apprendre qu’un individu dont la formation a coûté pas loin de 200 000 euros offre ses compétences à l’étranger et que de plus, l’innovation théorique et fondamentale est laissée en friche par des scientifiques encore épris d’expérimentation et de réductionnisme, des scientifiques de la Vie qui fuient la pensée et la théorie, ainsi que des sciences humaines qui théorisent à souhait dans le champ du cognitivisme en passant à côté de la nature humaine.

Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, mes respectueuses salutations.

michel moine

J'espère, Cher Fulcanelli, que votre interpellation du ministre rencontrera quelque écho. La dernière manifestation peut sans doute vous y aider. Bon courage.

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